Ou l'éthique des TIC  (dernière mise à jour: 04/27/00 )
Hull, Salon de l'inforoute et du multimédia, 25-27 avril 2000

par Dominic Bousfield

5^e secondaire

De plus en plus, on entend parler de l’utilisation des TIC dans le cadre des cours de français ou de mathématiques. Depuis maintenant deux ans, Maurice Langlois, professeur de français en quatrième secondaire à la polyvalente Nicolas-Gatineau, enseigne dans sa salle de classe avec 33 ordinateurs et de nombreux logiciels qui servent à produire un journal étudiant, Le Phénix Virtuel.

Il est très bien d’avoir des TIC dans les salles de classes, mais quand il y a beaucoup plus de conséquences visibles que d’avantages, il a un sérieux problème! Les problèmes rencontrés par l’équipe du Phénix sont majeurs et la plupart ne sont pas encore réglés: la publication sur Internet par l’intermédiaire du serveur de la commission scolaire des Draveurs, l’implication de certains élèves, le nombre de lecteurs nettement inférieur à ce que M. Langlois s’attendait, sont tous des complications rencontrées, non règlées par l’équipe.

Les objectifs poursuivis par M. Langlois ne sont pas directement liés à l’informatique, mais plutôt à l’écriture journalistique ou à la maîtrise de l’écriture de la langue française. Il est évident que seulement une petite minorité d’étudiants a pris en charge les tâches organisationnelles informatiques (édition de la version papier, édition de la version Web, etc.). Pourtant, comme le dit M. Langlois, le cours de journalisme pourrait évoluer en quelque chose de plus informatisé, mais en tant que professeur de français, il ne pense pas que c’est la chose la plus importante à faire. Il faudrait d’abord améliorer les connaissances de bases des élèves en français et, par la suite, il serait peut-être à son avantage d’augmenter les tâches informatiques auprès des élèves.

Après une petite réflexion, dont M. Langlois nous a fait part à la fin de sa conférence, il serait important de se demander si les TIC l’emportent sur le contenu que l’équipe du Phénix essaie de communiquer. En effet, l’outil informatique prend beaucoup de place dans la recherche d’informations ou de données et jamais il ne pourrait devenir complètement transparent.

Une autre chose de très importante qui a été mentionné durant cette conférence par M. Langlois est que les journalistes se laissent trop souvent embarqués par les institutions qui essaient de vendre leurs produits. Bref, le contenu qu’essaient de communiquer les journalistes par l’intermédiaire d’un journal est dissout par un ensemble de conditions mises en place par les institutions informatiques.